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26 avril 2006 3 26 /04 /avril /2006 16:46
Pour faire suite à mon premier article sur les trains pendulaires, je vous propose ici quelques autres images du fameux turbo-train. Notons que la disposition originale de la locomotive avec le moteur à turbine devant, un compartiment avec passagers et la cabine de pilotage localisée dans une verrière au-dessus rappelant les vieux bombardiers anglais de la 2e Guerre Mondiale. Seulement deux portes d'accès se trouvent localisées au centre des wagons.

Les USA prirent livraison de plusieurs rames de Turbo-Trains et on le voit ici aux couleurs d'Amtrack en configration triple : un wagon et deux locomotives en extrémité. La disposition courte états-unienne permettait des vitesse plus élevées.






Devant l'insatisfaction grandissante de la clientèle du CN et du CP, le gouvernement Canadien décida de fonder une compagnie indépendante pour le transport du passager. VIA Rail était né et le quartier général fut localisé à Montréal. On ne se laissa pas impressionner par les deux accidents du CN et on racheta alors les Turbo-Trains du CN, en service jusqu'à l'arrivée du LRC.

En 1972, il était le seul train commercial mu par une turbine à gaz avec le Turbo-Train d'Alsthom.











Le grand problème du transport de passager au Canada fut le manque de réalisme des politiques implantées. Par exemple, les voies ferrées appartiennaient à des entreprises privées : le Canadien National et le Canadien Pacific. Pendant longtemps, ces dernières faisaient passer les convois de fret en priorité avec des trains très lents (vitesses limitées de 70 km/h). Pour traverser le Canada, on n'avait pas besoin de vitesse, mais de puissance. Bref, les passagers pouvaient passer des heures bloqués derrière un train de fret. A partir du moment où VIA put obtenir la priorité et que l'on envoyait les trains de fret après les trains de passagers, les trains canadiens devinrent ponctuels et permirent de démontrer la qualité du matériel roulant. Ajoutons à cela que les trains rapides n'étaient plus obligés d'arrêter dans toutes les petites gares, mais il faut avouer que VIA n'a jamais disposé de "michelines" adaptées au "cabotage" ferroviaire comme c'est le cas en Europe.

Bref, le Canada s'est rarement donné les moyens de ses ambitions en terme de transport ferroviaire de passagers.












Il faut dire que le Turbo-Train ne manquait pas d'élégance et faisait écho les pittoresques trains à verrières qui traversent toujours les Rocheuses, pour grand plaisir des touristes, devenus la marque de commerce de VIA.

Finalement, les défauts de ces trains furent :
- le manque de portes d'accès,
- la lourde locomotive ne pouvant pas s'incliner dans les courbes,
- la suspension ne fournissant pas la douceur de roulement requise par les passagers.

Pour résoudre ces problèmes, il a fallu attendre l'arrivée du LRC.
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